Mais comment cette industrie s'en sort-elle en RDC ?
Par rapport à l’année passée je dirai que les livres sont en train de gagner de plus en plus de terrain malgré la non-implication gouvernementale après une longue période de pause ou régression littéraire. Vers les années 70, 80 et 90, le pays était compté parmi ceux ayant des grands auteurs - écrivains et de renommée internationale ; les ministères concernés octroyaient des livres aux écoles pour équiper les bibliothèques et accompagner le programme scolaire. Mais de nos jours…
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Plaisir d'écrire autour du Roman "REQUIEM POUR ANDALI" à la bibliothèque du Centre Wallonie-Bruxelles le 19 mars 2019. |
Actuellement en RDC et à Kinshasa en particulier, les livres par ses auteurs sont en train de se démêler pour se frayer un chemin et sortir au grand jour. Le circuit du livre congolais, de l’auteur au lecteur est tellement très complexe que beaucoup d’auteurs ou écrivains peinent à sortir un livre. Et ceux qui y parviennent n’arrivent pas à satisfaire les attentes des amoureux des lettres rd congolais pour des raisons telles que : le coût élevé du livre par rapport aux étrangers, la qualité des papiers et/ou impressions, la qualité du texte et le défaut d’un réseau de distribution adéquate. Les écrivains se sont transformés en vendeurs via leur réseau et en faisant du bouche à oreille.
La 24ème édition 2019 a été proclamée Année internationale des langues autochtones
"Les livres sont une forme d’expression culturelle qui fait vivre les langues, en se manifestant à travers elles. Chaque livre est créé dans une langue particulière, à l’intention de ses locuteurs. Ainsi, chaque livre est écrit, produit, échangé, utilisé et apprécié dans un cadre linguistique et culturel donné. C’est sur cet important aspect que nous mettons l’accent cette année, car 2019 a été proclamée Année internationale des langues autochtones sous l’impulsion de l’UNESCO, afin deréaffirmer la volonté de la communauté internationale d’aider les peuples autochtones à protéger leurs cultures, leurs savoirs et leurs droits." — Audrey Azoulay, Directrice générale, Journée mondiale du livre et du droit d’auteur, UNESCO.
Il est vrai que jusque-là, la majorité d’auteurs rd congolais publient en français pour des contraintes d’éditions, de notoriété et des difficultés d’avoir un lectorat capable de digérer leurs écrits en nos langues. Mais depuis un bon moment il y a quelques auteurs qui se dérobent à cette règle en publiant en Lingala, Swahili, Tshiluba, Kikongo ou d'autres langues dites dialectes et dont les oeuvres sont bien consommées, appréciées sur l’espace national et international. La maison d’édition MABIKI est celle qui s'est distinguée en valorisant ces langues.
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"Ebamba", "Okozonga maboko pamba" de Richard Ali et "Bolingo eza na Bozoba" de Christian Gombo, les trois, publiés au éditions MABIKI. |
Fady-Ambroise Dibaya WISHIYA
La route est parsemée d'embûches, mais nous y arriverons.
RépondreSupprimerEffectivement, Le Marc
SupprimerDieu aidant ça ira de mieux en mieux
RépondreSupprimerForce à vous auteurs qui se démarquent
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