Fady Ambroise

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dimanche 9 août 2020

Mon arrière-grand-père était un lion, au vrai sens du mot.

Moi c'est Fady-Ambroise WISHIYA Dibaya, originaire du Kasaï-central, territoire de Demba, District de Lulua, Secteur de Tshibungu, Village de Bena Kayembe. Je suis donc Luba (de Lulua), de père et de mère. 100%.


Mon nom de famille est WISHIYA, nom de mon père (Wishiya Tshinyi). Et son père s'appelait Kabu-Kapu Ndonda (Malu Kabu kapu), et il fut fils de Badibanga Kansela (mon arrière-grand-père). Je suis donc fils de Wishiya Tshinyi et Ntumba Kayembe.


L'histoire de ma famille mérite un roman, c'est d'ailleurs mon projet en cours... L'histoire de ma famille est tellement passionnante et fascinante qu'on se croirait dans un Harry Potter ou un conte. Elle est mystérieuse, sombre, triste et glorieuse en même temps : mais c'est notre identité. Voilà pourquoi j'aime et j'aimerais l'immortaliser pour Nous et les générations futures, nos traditions orales s'épuisent. Les grands-parents cèdent, demain sera nos parents, et après-demain notre tour. Que léguerons-nous ? La mondialisation est sur nos traces et elle risque de balayer notre existence et laisser nos enfants sans MÉMOIRE.


Je vais vous donner un avant-goût de notre histoire en vous parlant de mon nom de famille, « WISHIYA » :


Nos ancêtres n'avaient pas de murs Facebook ou statuts WhatsApp sur lesquels écrire leurs humeurs, guéguerres, gratitudes, attitudes, dédicaces, nargues ou « mbuakela » : alors les enfants servaient de "murs". Le nom à donner à l'enfant devait avoir une signification, une raison, une circonstance.


Hormis les noms par défaut qu'on retrouve aux Kasaï, les noms circonstanciels, les enfants qu'on appelle "Bana ba mapanga"(littéralement les enfants ratés, inattendus ou imprévus tels que : Mbuyi et Kanku (les jumeaux); Ngalula (le garçon né après 3 filles ou plus ou une fille née après 3 garçons ou plus); Ntumba wa Kulu (un enfant issu d'une grossesse que la mère ignore et accompagnée des faits mystérieux...); Mujinga (un enfant né avec cordon ombilical autour du cou); etc.), nous avons des noms des ancêtres qu'on croit s'être réincarné en fonction des signes, des noms des homonymes juste par reconnaissance ou liens et les noms selon les périodes, les circonstances, les événements ou faits autour de la naissance de l'enfant. D'où certains parents donnent à leurs enfants les noms d’insultes, de misères ou injustices subies. On retrouve ainsi chez les Kasaïns les noms tels que : Bipendu (insultes), Bijanu (Critiques ou médisances), Bupela (misère, pauvreté), Mukengeshayi (faites le souffrir), Tuakajika (on nous décima, très souvent dans le cadre d'une famille qui a perdu beaucoup de membres), Malubini (trop de problèmes), Tshibangu (cicatrice), etc.


Ainsi, WISHIYA TSHINYI, nom reçu par mon père à sa naissance, de son père, vient de «Ne Ushiya Tshinyi ? » Qui veut dire que laisseras-tu ? Ou encore mieux : que légueras-tu ?


C'est donc une question à laquelle devait faire face chaque jour, mon grand-père KABU-KAPU, du fait qu'il n'avait qu'une seule fille. Riche de son État, sa richesse était vaine sans héritier. 17 ans après la naissance de sa fille aînée MUSUAMBA, il eut un fils avec LUSAMBA, après avoir épousé-répudié, épousé-répudié, épousé-répudié plusieurs femmes avant elle faute de conception. Et il donna à ce fils le nom de WISHIYA TSHINYI.  Plus tard, il eut une autre fille il le nomma « NTUADILA BUNDU », porte moi pour la honte.


À bientôt pour une suite.

Fa WISHIYA DIBAYA

vendredi 5 juin 2020

II


Ngaba m’a vu grandir, je l’ai à mon tour vue se dégrader au fur et à mesure que les jours passaient. J’ai vu des clubs sportifs devenir des clubs de « Kuluna », des nunchakus laisser place aux machettes ; des écoles de renom aller de mal en pis ‒ perdre leurs enseignants et ne devenir que des boutiques à diplômes ; des artères principales devenir des lacs ;...


Ngaba a évolué, c’est le cas de le dire : j’ai vu la commune de Makala devenir l’autre bout du monde, à chaque pluie. Ainsi quand il pleut, l’avenue Université qui réunit Ngaba et Makala devient une rivière de boue ; les jeunes chômeurs se voient doter d’un boulot temporaire : transporter les passants au dos (ou dans les chariots) d’une commune à l’autre.


Il y a tellement eu progrès que les jeunes ont trouvé de multiples occupations : si tu n’es pas Kuluna, tu es chargeur des Taxi-Bus et Petita ; des licenciés ‒ toutes les facultés confondues ‒ sont devenus des entrepreneurs, des tenants des cabines téléphoniques et vente papiers mouchoirs.  


L’harmonie y règne tellement que voir un policier s’échanger un bout de chanvre avec un Kuluna est une image fréquente. C’est normal, quand on en a assez de cette vie des « epaka » et « affrontement », c’est dans la police qu’on s’en va prendre la retraite. Tout s’explique par la qualité des policiers qui doivent assurer la sécurité dans ce coin : il suffit juste de savoir tirer.


À suivre...

Partie I - Partie II

mercredi 27 mai 2020

I

Je ne me pensais jamais dire ça un jour, mais je dois l'avouer : « Ngaba m'a traumatisé ce dimanche ». Oui je sais, je ne suis pas étranger à cette commune, j'y ai passé presque la moitié de mon âge. Mes parents y vivent encore. Mais, ce dimanche, elle m'était méconnaissable : je ne l'ai jamais vue dans cet habit ; je ne l'avais jamais entendue sous ces flonflons. Elle ne m'avait jamais inspiré autant de tristesses qu’hier. J'ai failli pleurer. Mais où suis-je ! me demandé-je.


Après une semaine agitée par le travail, la famille et l’actualité : ma soirée était mal finie ! Je me demandais comment nous en sommes arrivés là, tous ces cerveaux étaient-ils formatés ? Malgré l'éclairage des réverbères, tout était sombre. Très sombre. Ce genre d'obscurité qui tâche facilement du blanc et obscurcit la vue...


Les jours ouvrables étant consacrés au boulot, le dimanche est celui où nous en profitons pour voir la famille, les amis et prendre l’air, de fois. Et d’autres dimanches, c’est un total repos. Une sieste revigorante pour affronter la nouvelle semaine. Ainsi, pour ce septième jour du mois d’avril deux mille dix-neuf nous sommes allés moi, mon égérie et notre prunelle chez mes parents à Ngaba.


Ngaba, l’une des vingt-quatre communes de la ville province de Kinshasa. Entourée par « Lemba », « Limete » et « Makala » : elle est séparée de Lemba par la rivière « Yolo », de Limete par l’avenue « Kikwit » et de Makala par l’avenue « Université ». Pour y accéder en véhicule nous avons le choix entre les deux grandes routes principales : celle de « Kianza » via Lemba ou celle d’Université via Limete et « Kalamu ». Bon, le reste il vous faudra demander « Noko Google » (Oncle Google). Je ne suis pas là pour un cours sur la cartographie de « Ngaba » quand-même ! Lol.


J’ai perdu mon porte-monnaie ! m’exclamai-je une fois à l’arrêt de bus sur « Super-Lemba », après avoir tapoté mes poches puis les ai fouillées dans tous les sens pour ne rien trouver. Ton porte-monnaie ? Tu l’as laissé à la maison, sur la salle à manger, me rassura mon épouse. Ces paroles, bien que réconfortantes ne me rassurèrent guère. J’eus comme un pincement de cœur, recensant tout son contenu : cartes d’identités, bancaires, de visite et argent en cash.

Dans cet air crispé nous prîmes le chemin de la maison via Kianza dans un « Petita », comme on l’appelle à Kinshasa, ce tricycle motorisé thaïlandais. Un moyen indispensable et très pratique pour ce coin de la capitale dont l’asphalte est devenu un luxe.


De Super-Lemba à l’avenue Mopulu à Ngaba, on assiste à toutes les scènes : tristes, désolantes, déconcertantes, répugnantes, motivantes et… révoltantes. Avant de saluer ma commune c’est sur le petit pont au-dessus de la petite rivière Yolo que l’on passe. La traversée nous oblige à inhaler différents remugles et miasmes. J’aperçois justement comment tristement elle n’arrive plus à couler, pauvre rivière ! Tellement alourdie par ces amas de plastiques, multiples ordures et déchets ménagers. Pas étonnant qu’elle déverse sa colère sur ces maisons riveraines à chaque pluie !


À suivre...

Partie I - Partie II

samedi 15 février 2020

Une Lune sans éclat se présentait au monde. Quelquefois, elle rencontrait le soleil et malgré les efforts déployés par ce dernier cela ne changea rien.

Elle se présentait car elle y était obligée, personne ne comprenait pourquoi, nuit après nuit elle disparaissait jusqu'au jour où elle décida de se retirer et partir loin.

À sa croissante Lune, elle vit une étoile mais cette étoile brillait tellement qu'elle voulu s'en approcher. Cette étoile était particulièrement Belle, elle dégageait une telle force et un amour qui donna envie à la lune de rester. 

Elles ont appris à se connaître, la Lune retrouva son éclat, un éclat que jamais auparavant elle n'eut connu.

Lors de son apparition, tous étaient bouche bee car jamais auparavant elle n'avait autant brillé.  Elle avait oublié qu'elle était le réconfort pour certain et cette nouvelle apparition donna un nouvel espoir à tous.

Étoile d'une vie, Celena Ngoy

À lire aussi, du même auteur :
- Maman
- Colombe épouvantail 


dimanche 9 juin 2019

Souvenir d'enfance... 

À notre époque, ce n'était pas facile de parler à une fille. Elle ne se baladait pas en désordre. Tout était chronométré : aller-retour à l'école, au marché, à l'église... 

Quand elle passe en route tu peux l'interpeller avec les Psssss ! Psssss ! Elle ne répond pas. Si elle est courtoise, elle va se retourner juste pour te dire : va dire Pssss à ta soeur... 

Si tu te décides de la suivre pour lui présenter ton projet de société : soit elle ne te parle pas, soit elle commence à faire des zig-zag, d'un côté à un autre de la route. Soit elle improvise un arrêt chez son amie. 
Tu te fatigues, tu rebrousses chemin. Là tu es chanceux, tu n'as croisé ni son Grand frère, ni son père... 

Voilà pourquoi, la lettre était capitale. Écrire c'était facile, mais lui faire parvenir la lettre, c'était un Calvaire. Il fallait utiliser soit son amie, soit son petit frère (en contrepartie tu lui payes les arachides ou le "kikanda" ou le Biscuit VAP)... 
Tu pouvais dire tout ce que tu veux dans la lettre : "Que quand tu la vois ton cœur bat Toumtoum comme la batterie..."
Le chemin de croix commence avec l'attente de sa réponse. Tu peux attendre 2, 3, 4 mois. D'ailleurs dès qu'elle reçoit ta lettre, elle endurci encore les stratégies d'invisibilité... 

Quand elle voudrait te répondre, ça serait une lettre remplie des dessins de fleurs faites avec les stylos aux ancres: rouge, vert, noir et bleu... 

La vie était mieux. Il y avait le sens d'honneur, de responsabilité, de persévérance et de dignité.  On n'obtenait pas ce qu'on voulait en claquant les doigts : il fallait se battre. On ne cédait pas à la première sirène.. 

Il paraît que la majorité de ceux qui ont commencé par les lettres jusqu'au mariage, n'a pas divorcé... 

NB. Beaucoup vont se reconnaître soit en tant que rédacteur en chef, fidele lectrice ou Messager attitré 😜 

mercredi 27 mars 2019

En plein dans le mille ! Un baiser bien marqué

Drôle, Marrante, mais vraie ! Ceci est une histoire qui s’est réellement déroulée dans la ville de Kinshasa. Une histoire pleine de leçons.

Il était une fois à Kinshasa, capitale de la RDC, dans les moments où le soleil rejoint son lit, où l’on observe le ciel quitter du bleu ciel à l’orange, puis rouge avant de devenir noir... Dans un bus Toyota Hiace, ce modèle de choix pour le transport en commun, juste à côté de la fenêtre, se trouvait une dame quadragénaire dont le poids de la journée s’était reposé sur son sourire.
Elle était mariée comme l'accusait son annulaire gauche, visiblement mère d’une famille. Elle venait de finir ses courses au marché central. Sur cette fenêtre mi-ouverte, la dame s’aérait. Tellement qu’il faisait chaud, après une journée très ensoleillée  et cet embouteillage causé par les supporteurs "orange, blanc, vert et noir" qui revenaient du match.

Le bus est ralenti devant le Stade des Martyrs où vient de se jouer un match qui a opposé le FC RENAISSANCE et VITA CLUB. Ces deux équipes regroupent à chacune d’elles un grand nombre de supporteurs, parmi lesquels des individus de tout genre. Si tu les vois venir après ou avant un match, il est conseil de se mettre à l’abri.

Ce conseil, la belle dame l’avait bien assimilé. C’est ainsi qu’elle était sûre d’elle quand elle contemplait la traversée des fans du ballon rond.

Un baiser bien marqué
👉🏾A lire aussi : Un vendredi pas comme les autres
Le jeune homme receveur du bus demanda à la dame gentiment de tirer la vitre car elle risquait de se faire voler.
- Bako yiba nga nini ? (Qu'est-ce qu'on va me voler?) Rétorqua la dame avec assurance car elle avait tout gardé soigneusement.

Quand le bus croisa la foule de supporteurs, abruptement deux lèvres vinrent se poser sur les siennes. Un baiser vite fait ! Elle s’écria : oh !  😲
- Le receveur : voilà, bayibi yo sikoyo ! (voilà, on t’a volé à présent !) 🤭
 🤣🤣🤣🤭
La dame n’avait pas perdu quelque chose de concret. Son sac et ce qu’il contenait étaient à l’abri. Mais pas elle. Elle glaviotait par la fenêtre, en regardant le petit voyou courir en jubilant. Il guettait le bus depuis un moment. Observait les mains de la dame dans l’espoir de voir un téléphone à ravir, mais en vain ! Il a scruté le cou, les lobes d’oreilles, pour apercevoir ne fut-ce qu’une brindille de bijou, mais rien ! C’est ainsi qu’il s’est dit : « mais, pourquoi pas un baiser ? » 
                                                       

dimanche 2 décembre 2018

275 JOURS & CONTRACTIONS, 
Une nouvelle de Tony ELEBE Ma Ekonzo et Fady-Ambroise DIBAYA W.

PARTIE IV : Et cetera, demain sera... 

Voici, elle prend ses premiers souffles ; pas plus de mille à son actif... À l’air libre, la vie lui apparaît bien différente... Sa peau sitôt sèche − collée contre sa mère − et tous ses sens encore en éveil, lui font entendre leurs cœurs battant à l’unisson…, Elle est ailleurs... Elle ne comprend pas... Neuf mois, ça ne s’oublie pas… Et pourtant, déjà, elle oublie… Car déjà, sa mère, son extension, est un trait d’union entre les deux mondes. Sa frayeur fut brève, le temps d’un cri et d’une caresse... 

Me voici donc Père ! Cet enfant, je le tiens dans mes bras, non pas comme un trophée brandit − revanchard ou vantard − à une assemblée tantôt indifférente, tantôt entreprenante. Je le tiens dans mes bras, comme un être fragile à aimer, à protéger, à façonner... Il est ma semence, mon appel à la vie, ma sentence. Qu’avais-je à toucher sa mère ? 

Dorénavant, je me tiens sur un chemin nouveau, long, contraint de tenir la route, sans jamais m’en détourner, ni à gauche, ni à droite, jusqu’à ce qu’un jour, à cette même croisée de chemin, ma fille se tienne à son tour, prête et téméraire, pour reprendre le flambeau qu’aujourd’hui je prends moi-même de mon père... Dieu me vienne en aide !

***

Il est 15 heures quand j’arrive enfin à la maternité. À chacun de mes pas, dans les couloirs qui me conduisent à la chambre de l’enfant et de la mère, les talons de mes chaussures claquent fortement sur le ciment dur, puis le carreau étincelant. Je me réjouis de cette distance qui s’estompe progressivement entre elles et moi. Je jubile… Bientôt, mon visage s’illuminera ; maintenant, mon excitation est à son comble. Dans un dernier couloir, bien long, tel un marathonien en bout de course, je brûle les 30 secondes qui me séparent encore de mes trésors. Mon rythme cardiaque s’accélère, je ne sens plus mes pieds toucher le sol. Transis, je franchis le seuil de la porte, éblouit par les sourires radieux qui se dessinent sur le sur le visage de Stella et de notre fille. Stella a faiblement ouvert les yeux pour me voir, tandis que, dans les bras de ma belle-sœur, Owr souri aussi ! Je ne pouvais rêver d’un meilleur accueil. 

− Voici notre fille, Owr, nous y sommes enfin arrivé chéri, elle pèse 3 Kg …

Affectueusement, je dépose mes lèvres sur le front de celle qui vient de faire de moi « un père », lui glisse à l’oreille quelques compliments et mots de gratitude. Puis, je prends Owr dans mes bras, la dévisage, l’admire, savourant cet instant unique dans la vie d’un père. Aux côtés de sa mère, elle envahit et prend possession de mon cœur. 

Dès le premier regard, j’observe que l’enfant ressemble à ma belle-sœur. Dans ma lignée, nous avons le visage oblong. Owr, elle, a une belle petite tête ronde, tout comme les membres de ma belle-famille. 

Je scrute et contemple chaque partie de son corps : ses cheveux humectés couchés sur son front ; ses petits yeux, semblables à de petites billes brillantes, mi-ouverts et pleins de vie, qui lui donnent un air asiatique ; ses mains glacées très pâles qu’elle n’arrête de sucer … Elle est tellement jolie que des vers joyeux défilent dans ma tête. Je prête serment à moi-même, me promettant d’assurer son avenir, de faire de mon mieux qu’elle ne manque de rien. 

***

J’étais devenu papa d’une petite fille : « BUTUMBI » (gloire en tshiluba), née à midi comme son prénom « Owr » tiré de l’hébreu, 11h58 exactement. Et, depuis ce premier juin 2018, notre maison est de plus en plus illuminée. Je me retrouvais entre deux astres, Stella (étoile) et Owr (lumière du soleil). Comment n’est pas être embrasé ?


Merci d’être nombreux à nous lire. C'est sur cette 4ème partie que prend fin notre nouvelle.  Nous espérons que vous avez aimé, vous pouvez télécharger la version complète en cliquant ICI. 
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samedi 24 novembre 2018

275 JOURS & CONTRACTIONS, 
Une nouvelle de Tony ELEBE Ma Ekonzo et Fady-Ambroise DIBAYA W.

PARTIE III Une lumière à midi ! 

Vous ont-ils fait croire que ce n’est rien, que vous en sortirez indemnes ? Ils vous ont menti. Vous êtes marqué à vie ; désormais différents des autres hommes et femmes qui peuplent la Terre. Un esprit nouveau est venu vous habiter. Il fera le siège infini de votre âme… Vous voici donc possédés, envoûtés, ensorcelés, par l’amour, par la peur, par l’espoir. Vous ne serez jamais plus la même personne. Vous êtes pères et mères. 

***

Dans le silence de la frayeur, le bruissement de l’espérance, du-haut d’un imposant édifice sur le boulevard du 30 juin, je travaille avec hâte. Je ne m’occupe que des urgences ! Le reste peut attendre ; la banque survivra bien au report de mes tâches secondaires. Plus le temps passe, plus il me semble que chaque minute s’étire en quart heure d’anxiété. 

En ce premier jour de juin 2018, je m’étais levé tôt, incapable de trouver le sommeil la nuit durant. Travailler matinalement au bureau, y gérer les urgences, m’aiderait peut-être à rendre l’attente moins longue, m’étais-je dis. Mais rien n’y fit. 

Plus tôt dans la matinée, quand je m’étais rendu à l’hôpital, Stella n’avait toujours pas fait ses couches, mais le niveau du col était passé à 5 cm. C’était bon signe ! L’espoir d’un dénouement rapide refit surface. Les fronces de ma frimousse stressée se déplièrent, ma mère me rassurant qu’à 10 heures au plus tard, ma dulcinée aurait accouchée. Je les laissais donc là pour me rendre au bureau...

À 10 heures, j’appelle l’hôpital. Toujours rien. Je m’affale sur mon fauteuil de bureau, tous muscles relâchés. De toute mon existence, je me suis rarement senti si faible et si léger à la fois. Mon cœur, dans sa veine tentative de s’envoler, comme une montgolfière, semble retenu par ma cage thoracique. 

− Allo maman !
− Allo, « Fady wanyi waku kola! Stella waku lela mwana wa bakaji…Fady tu as grandi ! Stella a accouché d’une fille…».

Il aura donc fallu attendre 2 heures de plus pour enfin entendre la nouvelle tant espérée. Ma mère n’avait pas encore fini sa phrase que je criais déjà de joie. Tout le 17ième étage de l’immeuble le découvrait : j’étais papa ! Avant de raccrocher, je m’assurai auprès de ma mère que mon épouse allait bien. 

Dès lors, rien ne pouvait m’arrêter. Si c’eut été possible, je me serais envolé vers l’hôpital ou téléporté comme Hiro Nakamura... Car, sur le moment, voir mes amours, les embrasser et les prendre dans mes bras étaient les seuls objectifs pertinents de ma vie. Je voulais voir les yeux de ce poupon, ses cheveux, sa petite tête, le chouchouter et entendre ses cris.

Ce que j’ignorais, c’est que l’accouchement n’avait pas été une partie de plaisir. Ma tendre Stella avait été bien courageuse, sans que je sois à ses côtés au moment crucial. À plusieurs reprises, tandis qu'elle fut prête pour la salle d'accouchement, elle eut des malaises et s’évanouie. Surprise, Mima sa sœur cru bon de lui administrer quelques tapettes sur les joues pour la garder éveillée. De tout cela, sans concertation, ma mère et ma belle-sœur décidèrent de ne pas me tenir informé, tandis que moi je broyais du noir au bureau. Elles-mêmes n’échangèrent d’ailleurs aucune parole dans les couloirs de l’hôpital au moment où Sella était déjà en salle d'accouchement, tant la tension et même l’anxiété, étaient vives. Chacune priait cependant... et ne retrouva le sourire que quand la femme sage apporta enfin le bébé avec des hululements joyeux en guise d’annonce. Stella et toute la famille, nous étions tous enfin délivrés ! 

Mon autorisation de sortie obtenue, je m’empressai à quitter le bureau quelques heures plus tard pour rejoindre l’hôpital…
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samedi 17 novembre 2018


275 JOURS & CONTRACTIONS, 
Une nouvelle de Tony ELEBE Ma Ekonzo et Fady-Ambroise DIBAYA W.


PARTIE II : Pas en mai !

La joie d’une mère, d’un père, n’est-elle pas de voir sa progéniture emprunter les mêmes voies, assumer les héritages et triompher bien mieux des épreuves, poursuivant ainsi l’œuvre de consolidation entamée, et assurant la bénédiction du sang, de génération en génération ? Mon fils, ma fille, c’est là le plus grand des cadeaux que tu puisses nous faire, à nous qui t’avons fait être parmi les vivants…

***

Les lits étaient séparés par des rideaux. Mon épouse occupait le premier lit, tout près de la porte d’entrée. Tant mieux !, me disais-je. Le moment venu, cela facilitera le transfert vers la salle d’accouchement. Là, dans la salle de travail, les émotions sont partagées et les solidarités spontanées. On entend, à tour de rôle et parfois à l’unisson, les hurlements de ces femmes qui toute leur vie durant ont soupiré après ces moments qui à l’instant les répugnent ; tant la douleur de l’enfantement leur est insupportable. Chacune a son humeur, ses sauts d’humeur. La même scène se répète à l’infinie : étouffement, cris, hurlements, au rythme des contractions, et ce besoin incontinent de déféquer. Sans retenue ni tabou, elles étalent leurs envies et leurs douleurs... L’heure n’est pas aux mièvreries, l’heure est à la vie.

Il est midi ! Mon épouse s’impatiente. Le col n’a pas évolué, mais est désespérément resté à un 1 cm, bien loin des 10 cm requis pour que soit ordonné son transfert en salle d’accouchement. Quant à moi, je lui raconte des histoires drôles pour la calmer, la réconforter et, en même temps, dissiper ma propre inquiétude. Stella rit. Entre douleur et contraction, elle rit. Me voilà un peu soulagé… Les médecins font des rondes pour s’enquérir de l’état des patientes et de leurs grossesses. Elles ont parfois l’impression d’être des rats de laboratoire, tant les médecins, sages-femmes et internes disertes sur leurs cas, souvent en leurs présences, diagnostiquant et prescrivant les traitements appropriés. 

Cela fait plus de 12 heures que nous sommes là. Nous décidons alors d’en informer la famille. Rapidement, Mima sa sœur arrive dans l’après-midi, suivie de nos mères respectives. Après une brève prière, ma belle-mère prend congé de nous pour se rendre à l’hôpital Saint-Joseph où une autre de ses belles-filles s’apprête aussi à donner vie. Quant à moi, je profite du sûr renfort de garde pour partir au boulot, y faire acte de présence et y décanter les situations d’urgence.

Le soir, de retour à l’hôpital, Stella attend toujours sa délivrance. Je la trouve dans la cour intérieure de l’hôpital, faisant courageusement les 100 pas sous l’œil vigilant de Mima, tandis que ma mère sieste sur une banquette en béton inconfortable de la salle d’attente à l’entrée de la maternité. Le col n’a toujours pas évolué. Je m’agace, m’inquiète, interroge et tempête un peu contre le personnel médical, sans raison cohérente... En fait, debout depuis 3 heures du matin, je suis complètement exténué. L’adrénaline qui m’a tenue en éveil de la nuit profonde à l’aube obscure, jusqu’au zénith rayonnant, a fondu comme un bloc de glace. Revenu à la normalité, je commence à sentir le poids de la fatigue…

− Tout est sous contrôle, monsieur, nous avons la situation en main. Votre épouse devrait accoucher sous peu dans les meilleures conditions, me disent les femmes-sages pour que je ne cède pas à la paniquer, tandis que ma mère me ravigote et me demande de rentrer me reposer à la maison.

Il est 22h quand je rejoins mon domicile, affaibli, affamé mais sans appétence. Owr ne viendra pas en mai ! Nous avions pourtant cru qu’elle naîtrait le mercredi 31 mai 2018, date du premier anniversaire de notre mariage coutumier. Mais hélas, le bébé avait son planning différent de nôtre. Je m’endors sur le canapé du salon, après un coup de fil à l’hôpital et une prière, …

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vendredi 9 novembre 2018

Souvenir d'enfance,
Une histoire dépourvue de romance.
Je rêvais vivre comme les enfants d'en face,
Hélas!

Ils baignaient dans la rivière de remontrances.
En réalité, j'étais mieux qu'eux.
Car malgré les brimades,
Mon cursus scolaire honorable me donnait droit à une partie de balade.

Mon enfance n'avait pas que des doléances,
Elle avait aussi ses moments de réjouissance.
Tout repas spécial était fruit d'une obéissance.

Mon enfance,
Une vraie école de persévérance.
Car on ne pouvait cueillir des roses sans la piqûre de ses épines.
J'étais aussi victime de la rapine.
Contre mes maux, je prenais aussi quelques aspirines.

Mon enfance,
C'était l'époque de minerval en franc belge.
Le dessin animé de blanche neige...
Le Président Fondateur qui sortait des nuages,
Cela nous paraissait étrange. 
Sans oublier la période de pillage,
et le fameux discours de la N'sele:
Comprenez mon émotion.

Mon enfance,
C'était la naissance de deux mondes.
Soit Imana soit Vita,
Soit JB mpiana soit Werra,
Soit Raga soit Antenne A
Soit groupe Simba soit Karashika.

A Cette époque là,
J'avais des amis réels,
Il n' y a avait pas d'amitié virtuelle.
C'était des appels avec un telecel.
Mon enfance,
L'une des plus belles périodes de ma vie.


Crédit photo :  KEY

©Christian EBONGO Y. Novembre 2018

Du même auteur :
- Merci Papa Alain ;
- ...Et Dieu Créa Ange Trésor ;
- Au Gré De L'amour ;
- Merci Papa Lutumba

jeudi 8 novembre 2018

275 JOURS & CONTRACTIONS, 
Une nouvelle de Tony ELEBE Ma Ekonzo et Fady-Ambroise DIBAYA W.



PARTIE I : L’attente

Une attente interminable…, des secondes sans fin… Elles s’égrènent au rythme des battements de mon cœur, lourds…, lents…, parfois saccadés, presque à en suffoquer. Impuissant, je n’y peux rien. Ces corps, bien que miens, sont étrangers à ma chair. Mes jambes flanchent, j’en perds l’équilibre. L’émotion me prend à la gorge, des larmes me montent aux yeux, moi le redoutable. Donnez-moi du répit ! Je soupire après un souffle nouveau, un cri, une délivrance. Non pas les miens toutefois, mais les vôtres, mes bien-aimées ! 

*** 

− Fa, je perds les eaux, me dit-elle. 

Salués par les réverbères qui éclairent l’avenue de la «libération», nous roulions à allure modéré en direction de la clinique Ngaliema, escorté par des aboiements de chiens vagabonds et le craquètement des grillons. À cette heure tardive de la nuit, noire et si calme – il était environ 4 heures du matin – la voie était libre comme un horizon sans fin. Pourtant, Junior, chauffeur de taxi de son état, bien soucieux de sa charge, failli enfoncer une barrière de contrôle de la garde républicaine, juste à l’entrée de l’avenue des cliniques … Ce bon Junior, prévenu de se tenir prêt à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, s’était immédiatement rendu disponible, aussitôt que je l’avais appelé … Fort heureusement, les hommes en armes qui se tenaient là furent cléments envers nous, dès lors qu’ils surent l’état de Stella à mes côtés. Ils mirent donc promptement fin à leur devoir sans se faire prier… 

Arrivé à la clinique, nous fûmes accueillis par les infirmières et le médecin de garde. Elles emmenèrent mon épouse dans une salle proche de la réception. Puis, après quelques examens, le médecin revint me dire : « Le niveau du col n’est pas encore suffisamment avancé et votre épouse n’a pas encore de contractions. Nous allons cependant l’hospitaliser et la garder en observation … ». Ni Dieu, ni l’enfant ne semblaient entendre les prières que nous leurs adressions pourtant depuis plusieurs jours… 

− Calme-toi chérie ! lui répondis-je, tant elle semblait s’inquiéter et s’irriter du dépassement de la date prévue de l’accouchement. Deux semaines déjà ! 

La veille, dans notre chambre à coucher, je posai ma main sur son ventre, m'adressant à son doux locataire : « Owr, nous t’attendons. Tout est prêt. Ne fatigue pas d’avantage ta maman. Viens mon enfant. Viens, s’il te plait ! ». Puis, nous priâmes ensemble, Stella et moi. 

− Ma chérie, vois-tu comme ils sont beaux ces deux-là ? C’est sûr, c’est toi la prochaine ! lui disais-je enthousiaste − sans grande certitude cependant − tandis que l’émotion m’envahissait. 

Il est 9h du matin. Nous sommes installés dans une chambre commune qui accueille huit lits. C’est toujours l’attente, interminable…, notre bébé n’est décidément pas pressé de se montrer au monde. Il reste là, blotti dans le confort du sein de sa mère, sans même se laisser émouvoir ni encourager par la venue des jumeaux que vient de donner la femme qui occupait le lit en face du nôtre. Ses bébés à elle, nés l’un par voie basse, l’autre par césarienne, la précèdent dans la chambre commune, tandis qu’elle demeure encore en salle d’observation, sous anesthésie. Quand elle apparaît enfin, tout le monde lui sourit, l’applaudit. Nous aussi. Nous avons bon espoir. Bientôt nous partagerons la même joie…


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dimanche 14 octobre 2018

Mes parents Jeanot Wishiya et Agnès Ntumba le 23 novembre 1992 à Kamonia, Kasaï.
Mes parents sont mes héros sur terre. Tout au long de leur vie, ils n'ont travaillé que pour leur bonheur. Et ce bonheur réside dans le fait de voir leurs enfants épanouis. 

Mes modèles, ils se sont privés de précieux atours pour que nous ne mourions pas de froid. Ils ont passé des nuits blanches sous des branches et sur des planches, à vendre à même le sol, éclairés par la lune, éclaboussés, arrosés par la pluie, mouillés et ensuite séchés par le soleil, tout au long au de la voie routière, au-delà des frontières (du Kasaï au Kongo central en passant par Bandundu et ses villes) pour que nous ne manquions : de quoi remplir le ventre, où mettre la tête et des cahiers avec lesquels étudier.
Mes parents n'ont pas connu l'université, mais ils sont aujourd'hui des Masters en Management des ressources humaines, des licenciés en Économie et en Communication des Organisations à travers nous leurs enfants.
Mon père nous dit toujours: "je n'ai pas eu de chances ou quelqu'un pour payer les études supérieures, mais je me priverai  de tout pour ne pas que vous mes enfants connaissiez la même souffrance par laquelle je suis passé. Alors, profitez-en tant que je suis en vie et avec mes forces, pour vous donner aux études".
Mon papa et ma maman sont les parents que tout enfant rêverait d'avoir.

Livre à photos, un Papa nostalgique

Mon père avait l'habitude d'inscrire au verso de chaque photo: la date et l'occasion qui a permis sa capture. C'était sa façon à lui d'écrire l'histoire. Car sur chaque photo, il y avait une histoire, un moment précieux qui méritait d'être conservé pour les générations futures. C'était aussi pour lui l'occasion de nous parler de sa vie, de sa famille et nos origines. Ainsi, on avait connaissance de nos parents proches, éloignés, vivants et décédés. Sur les visages de ceux qui ne sont plus, on y voyait un signe de croix (+) écrit au stylo à bille.

Couple normal

Sur certaines de leurs photos de couple au salon, au dessus d'elles, il y avait la mention: "COUPLE NORMAL". Une mention que mon père composait en rassemblant les lettres des titres des vieux journaux et qu'il collait en suite à l'aide du scotch transparent ou d'une colle liquide. C'était à la fois artistique, romantique et prophétique. Prophétique car en dehors de la décoration, c'était un souhait qu'il s'émettait; un désir de voir son mariage mûrir et porter ses fruits. Quoi de plus normal si un couple marchait selon la volonté du créateur ! 
En dehors de cette volonté d'une union réussie, il s'est investi lui et sa compagne, ma mère, sa partenaire de depuis des décennies dans leur succès. Ils se sont supportés mutuellement, partageant des sourires et fous rires à mourir jusqu'à contaminer leur progéniture.  
Mes parents: Jeanot Wishiya et Agnès Ntumba à Lufu (Kongo central, Rdc), 14 octobre 2018.

À lire aussi : 👉Ma vie est un livre que je pensais ne jamais écrire

La génétique 

Il y a des choses qu'on n'apprend pas. Des choses qui se transmettent de père à fils, de mère à fille, de père à fille, de mère à fils, bref : de parents aux enfants, de grands-parents aux petits enfants. Des choses qui sont génétiques. Rien à voir avec la ressemblance physique. Des choses telles que: la joie, le sourire, le sens de l'humour, l'art, la romance, le style, les goûts, le courage, le charisme...
De mes parents j'ai beaucoup reçu, chaque jour je me découvre et je réalise qu'ils sont empreints en moi, et en chacun de mes frères et soeur. Leurs qualités et défauts font de nous des Wishiya.
Mes parents à gauche, moi et mon épouse Stella Kapinga à droite
Je savais que j'avais son sourire, mais pas comme une pub de dentifrice 😂😂😂
Du même auteur : 
👉L'orage à  l'horizon
👉Rossy Mukendi : Rêve amer 💔
👉Kinshasa, les rapaces en plein ville !
👉Les églises de réveil, nos coqs au chômage

Mon papa et ma maman sont les parents que tout enfant rêverait d'avoir.

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Plume & Flûte, un livre de Fa. Wishiya Dibaya aux Éditions Mabiki

Bonjour chers lecteurs et chères lectrices, Ça fait un bail, je sais ! Mais pour me rattraper : je vous amène une bonne nouvelle, ...