Fady Ambroise

Hello ! C'est ici que NOUS partageons sur la vie au quotidien : poèmes, pensées, analyses et interviews. N'hésitez pas à nous laisser vos avis en commentaire !

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dimanche 9 janvier 2022

Devinez quel est le pain de 100Fc parmi ces 6 pains ? 

Eh ben, vous avez perdu ! Aucun.

Aucun de ces pains coûte ce prix. Le plus petit de la famille que vous voyez là, oui, celui qui mesure 17cm là, oui, lui, IL COÛTE 200 FC.

En lettres : DEUX CENTS FRANCS CONGOLAIS.

Et, ces aînés là coûtent 300Fc. Et il faut prier pour qu'un atteigne 30cm.

Oui, le pays souffre. Il souffre tellement que même les pains ont décidé de se mettre au régime. Quand on grandit on prend la hauteur, mais apparemment, le pain lui était absent à ce cours.

Nous sommes en 2022, et ce qu'on a aujourd'hui comme pain (de Pain Victoire) est un beignet comparé au KANGA-JOURNÉE connu en 2006.

- Moi : 😳 maman oyo lipa ?

- Maman vendeuse : eh, Papa ! Batu oyo baza motema mabe, epourtant Minocongo ya bango moko...

- Moi : ah bon ! Zela soki nakomi Conseiller nako yebisa #Fatshi. Pesa nga kasi 6.

Les Services des renseignements, #IGF, et les Ministères de l'Économie devraient s'atteler sur ce cas qui touche directement nos santés. Ceci est une incitation à la révolte. Les États sont tombés pour si peu que ça.

Nous, peuple. Citoyens de la cité. Nous pauvres pauvres. Nous, habitants de ce pays en chambre de réanimation : nous n'avons pas des écrans de suivi des Bourses ; des extraits de compte de la BCC pour voir combien on a récupéré après chaque détournement ou voyage des officiels... on ne sait pas interpréter les indicateurs Macro économique...

Mais, ce qu'on a comme éléments d'évaluation de la santé de l'État et le mandat du Président sont : la sécurité du pays, #RAM, les prix des biens de première nécessité, l'électricité, l'eau potable, etc.

Merci.

Fa Wishiya Dibaya

PS : Mais #MAFA, biloko ya ko marcheler yang'oyo te ? Yo Kaka bureau ya #CENI ? 🤦🏽‍♂️

vendredi 5 février 2021

"Écoute ! Écoute ! 
Les sanglots des naufragés
Ramenés par les vagues de la mer, 
Les pleurs des aïeux à travers
Les tremblements de terre,…" 
Plume et Flûte

Noyés, broyés par l'eau. Pris en étau entre la mort et la mort, ils pensaient rentrer chez eux - les passagers du Hiace - mais leur chauffeur s'est cru pilote. Voulant voler derrière son volant, c'est dans le fleuve qu'il a achevé sa course. Et depuis, ils n'ont plus remonté. 

Hélas, ce n'était pas une navette.

Les pauvres passagers, le chauffeur et leur bus, n'ont plus refait surface. Le peu d'air disponible, ils l'ont consommé en se débattant. L'eau ayant eu raison d'eux, les poumons ont cédé ! Leurs derniers instants... espoir (?), peur, traumatisme, angoisse, panique, et... vide.

En une fraction de seconde, plusieurs questions ont déambulé parmi lesquelles : « qui prendra soin de mes proches ? » ( Que deviendra mes enfants, ma mère, mon père, ma femme ou mon mari ? ) Des questions qui ont pris l'eau, en même temps que les corps, dans la profondeur du fleuve. 

« Mais Seigneur, j'avais encore des projets... »

Le moyen de transport devient un sarcophage, et le fleuve un Grand cimetière.

Que les âmes de victimes de cet accident du 05/02/2021 dans la commune de Ngaliema reposent paix. Puisse Dieu venir en aide à leurs familles.🥺🙏🏾

Fa Wishiya Dibaya

« Un accident
 inhabituel s'est produit vendredi 5 février matin sur l'avenue du Tourisme dans la commune de Ngaliema à Kinshasa. 
Un mini bus de marque Hiace est tombé dans le fleuve Congo. L' accident a eu lieu non loin de l'Hôpital de la Rive, à quelques mètres de la clôture en tôles où se font les travaux de la Regideso .
Selon des témoins, le mini bus venait du marché central. Arrivé à cet endroit, et pour éviter l'embouteillage, le chauffeur à quitté la route et à emprunté le sentier situé à côté de la route et presqu'au bord du fleuve. Et c'est là que le véhicule a glissé jusqu'à tomber dans le fleuve avec tous ses passagers... » Radio Okapi

dimanche 24 mai 2020

La sphère congolaise est capable de faire parler même les muets. Depuis le début du confinement je n’ai pas écrit au sujet du Coronavirus sur ce blog, mais ce n’est pas la matière qui manquait. Ah Kinshasa, ata olobi oko koma te, mais makambu ezo salema kaka na misu nayo. Osala boni ? Awa covid19 ekomi shida !

Cette pandémie fait des ravages, des perturbations, et tant d’autres aléas parmi lesquels le ralentissement des activités économiques. Afin d’empêcher la « circulation du virus », les gestes barrières ont été recommandés. À ces mesures ont été rajoutées : la fermeture des établissements d’enseignement ; la fermeture des bars – terrasses – restaurants ; la fermeture des églises ; la suspension des rassemblements de plus de 20 personnes, ce qui impliquent les fêtes, funérailles et autres sorte de célébrations ; la réduction de passagers dans le transport en commun ; la déclaration de l’État d’urgence ; la fermeture de toutes les frontières de la République, suspensions des vols et la mise en quarantaine de la ville de Kinshasa ;… et plus tard le port obligatoire des masques dans les lieux publics. 

Ces mesures, bien que sanitaires, ont perturbé plus d’un ménage. Déjà que la majorité de congolais, plus précisément des Kinois, ne vivent que de l’informel. Les sièges de plusieurs entreprises et institutions étant concentrées à la Gombe, le confinement de cette commune a paralysé tout Kinshasa : certains employeurs ont suspendu les contrats avec leurs travailleurs, d’autres (comme des banques) ont décentralisé leurs activités et personnel dans d’autres communes ; les prix des biens de première nécessité ont très remarquablement augmenté. Que faire ? C’est le Covid19 le responsable. Personne n’était préparé !

Le Covid19 a été l’objet de plusieurs théâtres dans la scène congolaise, perturbant le Covid lui-même. Au point de ne pas en venir qu’on ne puisse pas le prendre au sérieux malgré les décès causés en chine, comme à l’occident. 

Les balbutiements du Ministère de la Santé autour du premier cas du Covid n’avait fait qu’augmenter les doutes sur la véracité de cette maladie au pays. Ainsi, plus les contradictions se suivaient, plus les doutes s’accumulaient : « est-il vraiment malade du Covid ? » ; « N’est-ce pas un montage pour avoir des millions, de l’État et de l’OMS ? » ;… Toutes les raisons se présentaient pour alimenter nos doutes : 

- L’incapacité du Ministère à déterminer la nationalité du premier cas contaminé ; 
- Le spectacle des policiers devant l’hôtel où résidait le patient, d’abord sans masques et en suite avec masques devant la caméra ; 
- L’interview du patient – en stars – pour informer sur sa bonne prise en charge, à côté des gens non-protégés…

Le 6 avril le confinement de la Gombe fut déclenché, la police et l’armée étaient au rendez-vous dans toutes les entrées de cette commune. Étant de la commune voisine, je ne pouvais sortir chez moi sans assister au spectacle ou en être victime. Il faut faire les pieds ou prendre une moto pour arriver à l’arrêt où prendre un taxi. Sur 24, ceux qui souhaitaient accéder en ville passaient au contrôle munis de leur badge d’accès. J’aperçois de l’autre côté de la rue une vingtaine de policiers debout dans la carrosserie de ce véhicule semblable à celui qui transporte les prisonniers. Je me retourne pour tirer attention à ce que racontent les individus avec moi à l’arrêt, parmi lesquels, quelques policiers en tenue civile. L’un d’eux fait son topo, fièrement, sur comment ce véhicule est un parquet à lui tout seul : « les procès ont lieu dans ce véhicule que vous voyez… » ; « les sorts des gens se décident là-dedans avant d’atteindre la Prison de Makala… » ; «…c’est une administration complète avec tout, y compris un OPJ ». Au milieu de son speech à côté de ses collègues en uniforme qui semblaient valider ses dires, je l’interromps avec une question :

– Mais pourquoi les policiers dans le véhicule n’ont pas respecté les gestes barrières ? Regarde comment ils sont coincés entre eux.
– La tenue qu’ils portent est une meilleure protection qui soit ! me répond son collègue. 

Sur le coup, j’ai juste ravalé ma salive et continué mon chemin essayant de comprendre comment cette tenue leur protège contre le Coronavirus au point qu’ils n’étaient plus concernés par les gestes barrières.
Deux semaines plus tard, le port du masque a été rendu obligatoire. Les policiers ont de nouveau vu là l’occasion de racketter les paisibles citoyens. Sans porter ce masque, tu paies une amende de cinq mille francs congolais en cash auprès des agents de la Police sans rien en échange. Ni masque ni quittance. 

Le côté positif de cette pandémie est les changements et nouvelles habitudes qui ont (revu) vu le jour. Là-dessus je me questionne : nous fallait-il cette saleté de Corona pour en arriver là ? Les flâneries ont finies ; l’ambiance a pris fin ; le lavage des mains est devenu un credo ; on s’assoie à présent à l’aise dans le transport en commun ; les églises aux boucans ont mis une pause, les fidèles passent maintenant par Dieu sans intermédiaire et sans payer des frais. Bref, nous avons donné priorité à ce qui est utile. 

Ce qui est marrant dans cette histoire est qu’alors que sous d’autres cieux les malades du Covid19 se plaignent de manque d’une bonne prise en charge, de l’absence des masques ou de respirateurs : chez nous les malades du Covid19 se plaignent auprès du Président de ne manger le Fufu qu’une seule fois par jour au lieu de trois. Rire. 

Malgré nos doutes sur le virus, malgré que le Covid19 est pour beaucoup un moyen d’enrichissement illicite, malgré la maladresse des autorités sur la prise en charge et la communication autour de cette pandémie : le Coronavirus est une réalité, nous avons l’obligation de prendre soin de nous en pratiquant les gestes barrières afin de nous protéger et protéger nos proches !!!

dimanche 8 mars 2020


Ma mère n'en sait rien de votre journée de la femme. Elle n'a participé à aucune conférence sur l'émancipation  et l'égalité de sexe. D'ailleurs elle n'est même pas arrivée avec ses études jusqu'aux exetats, mais c'est une brave, une battante, une gouvernante, une gérante, une cheffe de ses entreprises.
L'image tirée du recueil de poèmes Plume & Flûte, une illustration du poème "Ma mère, ma lumière"

Elle est une femme d'affaires. Oui, pour nous préserver de l'enfer, elle a été femme à tout faire. Elle était et elle est là pour nous, on dirait qu'elle n'existe que pour nous. La première et l'unique "associée" de mon père c'est elle. Il n'y pas un seul forêt, une seule brousse que mon père ait affronté pour se frayer son chemin sans être avec Elle, Maman. Mon père sait, et le dit que sans cette brave épouse à ses côtés, il n'en serait pas arrivé là.
Extrait du poème "Porte ouverte", du recueil Plume & Flûte
Maintenant de quelle émancipation on Nous chante ?  Pour quelle égalité de sexe à l'européenne les femmes luttent ? Une femme qui veut s'émanciper le sera. Sans une quelconque conférence. La femme c'est la flamme, mais sa flemme la renferme... c'est ce genre de sujets que mon livre Plume & Flûte traite dans son chapitre 4, Écrits pour f(l)emme.

Merci.

Fa. WISHIYA DIBAYA

lundi 17 février 2020

Depuis un moment, en RDC, et à Kinshasa en particulier, a vu le jour une nouvelle profession, un métier qui séduit de plus en plus les jeunes. Calqué ailleurs, ce métier fait des miracles. C’est une mine d’or dans les mains... non, dans la bouche de celui ou celle qui la manipule. Face aux suiveurs, il transforme en dieu (comme pour les fidèles devant leurs pasteurs) car ta parole devient parole d'évangile. Ce métier n’est rien d’autre que celui de … « Motivateur ».

Coach, Motivateur tout-terrain, tout est rien : Arnaque ou nouveau métier ?

Il m'arrive de suivre les motivateurs étrangers. Du moins ceux qui... parlent dans mon domaine : chacun d'eux motive dans un domaine spécifique. Un domaine dans lequel il a de l'expérience à partager. Ils ne tirent pas des citations prises çà et là pour en faire des chevaux de bataille.

Les congolais en abusent ! Un médecin qui devient motivateur en architecture et design ; un licencié en économie qui peine à trouver du boulot devient motivateur en entrepreneuriat, avec comme seul discours : tu ne seras jamais riche en travaillant pour quelqu'un.
Il y a un coach qui partage sur la tenue des blogs. Il a des blogs à succès et raconte les astuces et moyens utilisés pour arriver à ce résultat. Voilà un coach ! Contrairement aux motivateurs et coachs tout terrain qui pullulent sur notre sphère congolaise.

Je suis pour le coaching. Moi par exemple je peux coacher, guider ou orienter un étudiant dans la réalisation et rédaction de son un TFC ou Mémoire qui traite de l’Économie, étant passé par là mais, de là à me qualifier de coach ou motivateur en la matière, Hum… c’est prétentieux !

Je peux encourager un ami de se lancer dans les affaires en vendant des produits de Lufu, mais de là aller m’autoproclamer « Coach » ou « Motivateur » en entrepreneuriat... 🙄hum ! Wana ekomi ARNAQUE (c’est de l’arnaque) en profitant de la pauvreté des jeunes congolais. Arrêtez ! Cherchez-vous un emploi ! Svp…

Zidane fait le métier de coach, du football précisément. Il en a à raconter : footballeur puis coach à succès également. Mais ne peut se dire coach de vie, coach passe-partout. Mais bino, ata réussite moko te na actif, bokomi coach ya nyoso (aucune réussite à l’actif, vous vous faites des coachs tout-terrain).🙄

Désolé les gars ! Je ne veux frustrer personne. Juste qu'on doit arrêter avec ça. Et partager l'expérience. J'aimerais bien que Tony Elebe, Tata N'longi Bia Titudes, Richard Ali, Christian Gombo, Hervey N'goma, Peter Komondua,… nous motivent sur la littérature (ayant déjà sorti des livres et un album pour Peter) sur des questions telles  que : ‒ Comment devenir Auteur ; ‒ La publication d'un livre ; ‒ Les étapes à franchir ; ‒ Publier un livre/album malgré les critiques et manquent des moyens ; ‒ Comment se faire des fans ;‒ Vivre de son œuvre dans le contexte congolais ;…

Si j'ai un problème avec les Coachs et Motivateurs tout-terrain ‒ tout est rien ?

‒ Oui, j'en avais depuis. Depuis le début de cette histoire, pour être précis. Depuis qu'ils ont commencé à vivre du désespoir des jeunes congolais. Il y en a qui font des conférences, mais tu arrives, que des définitions que tu maîtrisais déjà : - C'est quoi le succès, - C'est quoi l'échec, - C'est quoi investir, - C'est quoi la réussite... à la fin au nom de Jésus, amen. Ah ? C'est tout ? Sérieux !

La motivation n'est pas nouvelle, elle a toujours existé. Ce qui est nouveau c'est le métier de « Motivateur »... à la congolaise. Chose qui ne devrait pas exister. Car la motivation est née du partage d'expérience et non du partage des textes, pensées ou citations d'autres.
Ce que je déplore actuellement est la motivation de partage du vent ‒ les vendeurs des rêves : des jeunes qui se mettent à motiver les autres sur l'entrepreneuriat et consorts sans base dans le domaine. Juste une ou deux lignes d'encouragement, et le tour est joué ! Un motivateur ou un coach doit encourager les autres sur un domaine qu'il a lui-même expérimenté !
- Un motivateur sur les affaires alors que sa plus grande réussite est une page Facebook qui peine à atteindre 1.000 j'aime. 😱
- Un motivateur sur le développement personnel, sa vie amoureuse laisse à désirer. Les relations interpersonnelles, n'en parlons même pas. Incapable de garder une simple copine, mais c’est lui qui se met à coacher des mariés sur comment vivre en couple.



vendredi 20 décembre 2019

Africain

Africain,
Est-ce descendant de Cain?
Car lui et la haine ne fit qu'un.

Voir son frère évoluer
Lui donne de cauchemar.
Prompt à faire le tintamarre,
Lorsque l'occident 
plébiscite ses descendants.

Africain,
Dans ses rêves,
Devenir Américain.
Et vivre comme
Mikhaïl Gorbatchev.

Africain,
Sa solidarité
N'est valable que pour la consommation,
Quand il s'agit de la production?
Chacun trouve le temps de récréation.

Africain,
Prend conscience de ton état  mesquin,
Accepte de changer ton destin.


Christian EBONGO Yenga,
Écrivain et poète

mercredi 16 octobre 2019

Rétrocommission, un cancer presque rien !

Ça paraît peut-être moins flagrant, vu qu’on est tellement habitué avec le mal et qu’il est devenu presque notre mode de vie et pain quotidien, mais : LA RÉTROCOMMISSION est l’une des maladies qui tuent et ont tué ce pays, la RDC. Elle est une cale au progrès souhaité, elle est une obstruction à la réalisation des promesses (en rapport avec le social du congolais et la paix) faites par le chef de l’État, Félix A. Tshisekedi. Car, aussi bon qu’il puisse être, si il est entouré par des gens, qui, ne partageant pas sa vision ne pensent qu’à se remplir des poches : ça causera sa perte et celui du pays en même temps. Ainsi, je fais un clin d’œil à ceux qui ne jurent que par sa perte : SI LE PRÉSIDENT FÉLIX ÉCHOUE SON MANDAT, C’EST TOUT UN PAYS QUI EN PAIE CASH ! On a donc intérêt de prier, de converger nos efforts et énergies positives pour que ça marche. 

La rétrocommission étant devenue… normale, a tué notre économie ; notre éducation ; des familles ; etc. - Comment peut-on trouver normal qu’un individu qui a 5 à 10 ans d’impaiement d’arriérés de salaires se construise des maisons et envoie ses enfants étudier à l’étranger ? À cause de ce genre de pratiques, beaucoup d’entrepreneurs congolais ne savent s’envoler ou voir leurs business commencer vu les multiples barrières de commissions auxquelles ils doivent faire face. Dieu seul sait combien d’investisseurs se sont vus refuser d’œuvrer en RDC parce qu’ils ne se soumettaient pas à cette pratique. 

En y pensant à fond, je réalise que cette rétrocommission, devenue comme un cancer, est dans l’air qu’on aspire. Elle est dans chaque bien que nous consommons. On la voit chaque jour et on regarde à coté car ce n’est pas un crime : ce n’est pas un crime qu’un enseignant demande aux élèves ou étudiants de l’argent contre la réussite (branchement), ou conditionne ses syllabus ; ce n’est pas un crime qu’un Policier-roulage demande l’argent aux taximen, « mbote ya likaku » ; ce n’est pas un crime qu’une agence de recrutement demande de l’argent aux candidats ; ce n’est pas un crime qu’un employé obtienne une promotion ou avantage contre une relation sexuelle ; ce n’est pas un crime que des violeurs ne sachent jamais à quoi ressemble une porte de prison, … 

Ainsi, les autorités doivent… qu’est-ce que je raconte, ils sont tous dans ça ! Ou du moins presque tous… Bon, quant-à la photo du saut-de-mouton, c’est juste pour souligner l’avancement des travaux de construction de celui du croisement 24 - Boulevard du 30 juin, chose que j’encourage. Hâte de voir à quoi ça ressemble, un saut-de-mouton. Lol. Je me demande même si l’orthographe est correcte. 

En attendant, n’oubliez pas de réserver mon livre, Plume & Flûte👇🏽👇🏽👇🏽

mercredi 14 août 2019

Par respect : on se tait, on s'ignore, on fait semblant. Après on se replie dans sa cage à se morfondre.

Par respect on dit « oui ». Alors qu'on mourait d'envies de dire « non ». Et vice versa. Par respect...

Par respect on fait des compromis. Qui en réalité, nous causent du tort. Après, on se dit victime du sort.

Par respect on regarde quelqu'un avec un air amical, alors qu'au fond du cœur, on a les pupilles dilatées, le cœur en piment, à cause de retenir ses sentiments.

Par respect on laisse filer l'amour de sa vie, pendant qu'on mourait d'envie de le retenir.

Par respect, par respect je n’écris que ça !

"Les envies inouïes", par Fady-Ambroise WISHIYA Dibaya

Ceci est un avant-goût du recueil des poèmes à paraître : "Plume & Flûte".
À lire également 👉🏾Elle veut des mots 🌬💓😍

dimanche 30 juin 2019

Comme annoncé le collectif Réveil pour une Dynamique du Changement et Plus, RDC+ en sigle a tenu son activité «Lipanda Day» ce samedi 29 juin 2019, les avant-midis dans la salle de spectacles ShowBuzz en marge du 59ème anniversaire de l’indépendance de la RDC (30 juin 1960 – 30 juin 2019), sous le thème : «59 ans après, nécessité d’une nouvelle offre politique ». 
Sous la modération de Joseph Nkongolo, l’activité s’est bien déroulée dans une ambiance festive, culturelle et de partage autour de la RDC : son économie, sa place, le rôle du citoyen congolais,  le leadership féminin, le rôle et place de la jeunesse dans un état de droit... Il était donc question du renforcement de l’amour de la patrie ainsi que de lier l’acte à la parole à incitant les congolais en général et la jeunesse en particulier à s’engager, à s’impliquer dans la gestion du pays, compte tenu des enjeux de l’ère.
Joseph Nkongolo, Coordonnateur adjoint de RDC+ en charge des questions politiques, organisation interne et administration du budget
Après l’hymne national chanté avec xylophone par Jeanne La Seule Lokomo, les rideaux ont été levés par le discours de circonstance de Eugène Kandolo, Coordonnateur de RDC+, suivi des différentes interventions enrichissantes des panélistes à l’honneur.
L'hymne national... Le debout congolais, chanté sur le son inédit de la perle Jeanne La Seule Lokomo avec son xylophone.
Par son discours Eugene Kandolo a appelé la jeunesse à prendre sans complaisance le relai : « Je voudrais à ce stade m’adresser particulièrement à la jeunesse, mes contemporains, ceux sur qui l’espoir de la Nation repose, non pas en opposition avec les ainés, mais parce qu’ils ont fait leur part dont seule notre mémoire collective en connait la portée. L’histoire de l’indépendance du Congo est avant tout une histoire politique. C’est l’un de rares lieux où politique et patriotique sont synonymes. Il est de notre devoir de prendre sans complaisance le relai… ». Discours à lire intégralement en cliquantICI.
Eugène Kandolo en train de dire son discours de circonstance
Les intervenants.
Pour cette journée, le public s’est vu honorer par Éric Ntumba, Marie-Josée Ifoku, Christian Bosembe et Christelle Vuanga comme panélistes invités.
  • Éric Ntumba Bukasa, Économiste & Banquier. Il a abordé sur le sujet : « l’intelligence économique et l’économie de l’intelligence dans la nouvelle offre politique ». 
    Eric Ntumba au Lipanda Day
  • Marie-Josée Ifoku, candidate malheureuse à l’élection présidentielle de la RDC de décembre 2018. Unique femme à cette élection, Mme Ifoku est présidente de l’Alliance nationale des élites du Congo (ANC). Elle a donc abordé sur le sujet : « la place du leadership féminin dans la construction d’une nouvelle offre politique ». À noter qu’étant représentée suite d’un empêchement inattendu, l’intervention de Mme Ifoku a été suivie par enregistrement.
  • Christian Bosembe, Fondateur et Maitre de l’école de la sagesse.  Il a donc abordé sur la responsabilité de chacun pour des solutions aux maux du pays au lieu de se renvoyer la balle : « la population accuse et les autorités s’excusent », et personne n’assume !
    Christian Bosembe
  • Honorable Christelle Vuanga, meilleure députée femme élue sur toute la République avec près de vingt-cinq mille voix, a intervenu sur le sujet « l’audace de la jeunesse dans la consolidation de la démocratie et d’un  état de droit.
    Hon. Christelle Vuanga
Il faut souligner la symbiose qui a existé entre les intervenants avec des élocutions allant dans la même optique et cadrant avec le thème de la journée et la vision du Réveil pour une Dynamique du Changement et Plus. Des interventions qui ont rencontré la grande satisfaction de l’auditoire.
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Afin de célébrer l’indépendance avec gaieté et l’humour : l’assistance a bénéficié des talents du slameur Negue Fly et de l’humoriste Isaac Kayemba.
Negue Fly
Isaac Kayemba
Avant de clôturer l’activité par une prière faite par le Pasteur Silas Makangu pour la nation et le collectif, Eugène Kandolo Coordonnateur du Collectif RDC+ a annoncé la sortie de RDC+ sur la scène politique en tant que parti-politique pour très bientôt.
Pasteur Silas Makangu en train de prier pour la nation et la vision du Collectif
À la fin de l’activité, le collectif a enregistré une centaine d’adhérents. Pour tous les désireux de rejoindre ces jeunes qui ont décidé de faire la politique autrement, merci d’écrire par mail : contact.rdcplus@gmail.com ou PageFacebook.

Autres images de la journée

vendredi 31 mai 2019


Concentré dans la visualisation accélérée de la série Game Of Thrones, j'étais complètement déconnecté de la politique congolaise. Et d'un coup,  je vois les panneaux du Sphinx de Limete avec mention : "PÈRE DE LA DÉMOCRATIE CONGOLAISE" à l’annonce du rapatriement de sa dépouille mortuaire au pays. Je l'encaisse facilement par rapport à la même mention qui était inscrite sur les panneaux avec l’effigie de Joseph Kabila (président honoraire de la RDC) pendant la période électorale et post-électorale (ça, ça me démangeait et dérangeait).

Par des réactions opposées de certains internautes et partisans de Lamuka sur les réseaux sociaux, je comprends que Étienne Tshisekedi, affectueusement appelé « Ya TSHITSHI » est fait ou sera fait « héros national ». Ayant zappé cette information officielle, s'il y en avait, je n'ai eu aucun avis…
Étienne Tshisekedi wa Mulumba
Né à Kananga (alors Luluabourg au Congo belge) le 14 décembre 1932 et décédé le 01 février 2017 à l’âge de 84 ans à Bruxelles (Belgique), Étienne Tshisekedi wa Mulumba est un homme d'État de la RDC : Icone de l’opposition congolaise ; 4 fois premier ministre sous le règne de Mobutu (2ème président de la république) ; président de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti avec lequel il va lutter contre la dictature de Mobutu jusqu’à l’instauration du multipartisme et de la démocratie congolaise, jusqu’à son dernier soupir ;… L’opposant historique Étienne Tshisekedi est le père biologique de l’actuel président de la RDC Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et le premier diplômé en droit du Congo en obtenant son diplôme de docteur en droit à l'Université Lovanium de Kinshasa (actuellement Université de Kinshasa, Unikin) en 1961.
Etienne Tshisekedi au milieu trinquant aux cotés du Président Mobutu
Les réactions des internautes et autres individus s’opposent à la probable élévation d’Étienne Tshisekedi au rang d’héros national  en donnant des raisons pour lesquelles il ne peut être HÉROS. Certains vont jusqu'à nier sa lutte et d'autres établissent une liste des individus méritant cette place. Ce qui est complètement grotesque. On l’accuse d’avoir justifié l’exécution des Martyrs de la Pentecôte alors Ministre de l’Intérieur et des Affaires coutumières sous Joseph-Désiré Mobutu.- Son opposition n’était qu’une farce, rajoutent-ils. Il était de mèche avec le pouvoir…🤧
Félix-A. Tshisekedi Tshilombo, président de la RDC
Et là encore je me suis demandé si cette opposition ne vient pas du fait qu'il a pour fils Félix ! Le président de la même république qui veut faire de lui un héros. L’ascension de son fils à la magistrature suprême a-t-elle effacé ses années de lutte ? Nous a-t-elle fait oublier les ovations que nous avons eues à son égard ? Héros ou Père de la démocratie, ne sont-ils pas des titres lui octroyés de son vivant ?🤔🤷🏾‍♂️

De Saul à Paul : on accepte le Persécuteur devenu Apôtre mais on revêt Étienne Tshisekedi de son passé Mobutiste pour nier son combat et effacer son parcours pendant qu’on profite de son héritage.
La sorcellerie n'est pas seulement le fait de voler sur un balai et évacuer de la fumée, mais également s'obstiner à réfuter un fait pour ses tendances ou appartenances.

Le corps d’Étienne Tshisekedi est de retour au pays, sa terre natale, pays pour lequel il a toujours milité, deux ans après sa mort. Mes pensées sont tournées vers sa famille biologique et mes hommages à la personne qu’il était et au symbole qu’il incarne. Il est celui à qui on doit notre courage de dire non aux institutions quand elles déroutent. Il est celui à qui on doit notre liberté d’expression… Donc si c’est dans les projets du gouvernement de faire de lui « héros national », c’est tout à fait légitime. Je n’ai pas d’objection !✌
Le couple présidentiel s'inclinant devant la dépouille d'E. Tshisekedi à son arrivée à l’Aéroport International de N'djili


lundi 15 avril 2019


NOTRE DAME DE PARIS

Notre dame

Est consumée ce soir par les flammes
Ces flammes sont les pleurs de la France
La France qui sonne l'alerte à toutes les âmes
La France, cette belle France en souffrances...

Voir notre dame brûler c'est voir la vie s'éteindre
C'est regarder Paris ce bel oiseau du paradis
Perdre l'un de ses plus beaux édifices
Se dissiper sous la voûte d'un feu à craindre...

Tu as vu naître des rois et mourir des empereurs
Tu as survécu à des guerres et les saisons ne t'ont pas changé
Tu as célébré des héros et donné aux hommes tant de bonheur
Aujourd'hui tu es la proie de flammes qui viennent te saccager...

Tu fais partie de la vie, pas seulement celle de Paris
Mais celle du monde, et qui tombe se relève
Je viendrai moi aussi à ta rescousse c'est promis
Je mettrai la main au chalumeau, tu es l'arbre je serai là sève...

Nous te bâtirons plus belle et plus solide
Nous te fortifierons et te protégerons de tout mal
Pour que tu demeures le témoin qui consolide
La preuve d'une existence dont toi seule est le canal.

NOTRE DAME DE PARIS, un poème de Darleine K. MULUMBA

Darleine K. MULUMBA, Poétesse 

jeudi 4 avril 2019


La vie à KIN

À Kinshasa les jeunes se lancent tous,
Au Parifoot.
Ils deviennent tous parieurs
N’ayant rien à mettre sous la dent, par ailleurs
Mais ils espèrent tous le jackpot.

Quand c'est Jack, mon pote
Qui le remporte, par solidarité
Il garde une part à Ariel.

Peu nombreux ceux qui trouvent le bon nombre
Ils le cherchent même dans la pénombre
Et une fois trouvé le bon nombre,
Ils se considèrent le nombril du monde.

Ô Kinshasa !
Kin malebo n'est pas seulement ce pandémonium
Que nous montre « Kin makambo »
Avec des gens qui se pendent
Mais c'est aussi une ville d'espoir
Avec comme dénominateur commun, la foi
Sans que nous l'ayons choisie de commun accord. 

Les kinois savent enrichir les tenanciers
Des bars parfois tenaces
Dont les barmans n'ont même pas une baraque
Et se contentent de passer la nuit dans ces bars.

À Kin une rumeur se répand avec célérité
Laissant certains esprits avisés
Dans une cécité
Qui ne rime pas avec leur sérénité.

Ville où l’ « AGENIN »
Communément appelé « GUEGUE »
Se vend comme de l'eau en sachet
Sans cachet de fabrication.
Et qui, malheureusement
A comme clientèle la jouvence
Qui ne cherche que la jouissance
Et qui est censée remplacer
Cette génération des clientélistes.

Ville où le rêve kinois est le voyage pour l'Europe
Même si on n'a pas un euro à payer
Mais vivre avec en Europe leur paraît apodictique.
Ceux qui se disent apolitiques
Une fois arrivés là-bas,
Deviennent plus politiques
Que des politiques
Et on les appelle combattants.

Une ville où l'on trouve plus de bars que de baradelles,
Heureusement que ce ne sont pas tous des bordels.


"La vie à KIN", poème de Joël Mutondo

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Joël Mutondo
Crédit dessin Dr Slam Stone

Plume & Flûte, un livre de Fa. Wishiya Dibaya aux Éditions Mabiki

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