La République Démocratique du Congo, notre pays, se trouve aujourd'hui
confrontée à une crise multiforme : politique, économique, sociale,
identitaire et même, par certains aspects, comportementale. De nombreux
observateurs pensent que le pays se prépare à un renouvèlement profond, ou du
moins le souhaitent et l'espèrent.
Beaucoup, au delà des débats récurrents sur le rôle et la place de la
démocratie en Afrique - et en RDC en particulier- croient que celle-ci est en
train de passer à une autre phase.
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Palais du Peuple |
Le système en place, auquel appartiennent les politiciens congolais de la
majorité comme de l'opposition, s'essouffle. Aucun camp n'arrive à tirer son
épingle du jeu avec des scandales à répétition, des changements de camps
réguliers, et des luttes effrénées de pouvoirs et de postes. La société civile,
qui est elle aussi une partie intégrante de ce système, avance en ordre
dispersé. Elle est en perte de repères et trop fortement politisée, qu’elle
soit proche de la majorité ou de l'opposition. Victimes consentantes ou
créations volontaires du « Système », de nombreux mouvements citoyens
aux contours flous naissent et se positionnent au bon vouloir de parrains
officiels ou officieux.
Mais le « Système » inspire aujourd'hui davantage de rejet que de
simple indifférence. La société congolaise semble désormais se rebeller contre
une donne sociale préétablie. Certains comportements survenus ces dernières
années en sont les signes annonciateurs. Le plus
inquiétant d’entre eux est sans doute une propension croissante à
l'affrontement.
Une frange de la population, en très grande majorité composée de jeunes
longtemps restés à l'ombre du système, essaie de se créer une voie. Cette
jeunesse se retrouve dans le désir d'un changement profond, voire d’une
révolution, même si elle reste partagée sur
les formes que cette révolution devrait prendre. Faut-il tenter de pénétrer le
système par les élections afin de le changer progressivement de l'intérieur ou bien
doit-on opter pour un changement plus radical, c’est-à-dire trouver les moyens
de remplacer dans sa totalité ce qui compose aujourd'hui le « Système » ?
Toute situation même chaotique bénéficie toujours à ceux qui savent en
profiter. La jeunesse a la possibilité
de recréer un système à l’identique ou bien d'en faire émerger un nouveau qui
répondraient à ses aspirations, et qui serait le fruit de ses frustrations, de
ses désirs et de sa vision du monde. La
question qui se pose dès lors est de savoir comment tirer parti de la situation
que traverse le pays? La classe politique congolaise à montrer ses limites et
les jeunes ne peuvent compter que sur eux-mêmes pour redresser le pays.
La RDC a connu récemment un phénomène que nous n'avons pas su - ou cherché
- à comprendre. Nous nous sommes contentés de le subir alors qu’il a bouleversé
les habitudes, modifier des comportements et restructurer fortement notre
société. Ce phénomène s'appelle la naissance du FC Renaissance. La naissance du
FC Renaissance est la manifestation d'un rejet du système existant et d'un
conditionnement social. Sommes-nous obligés de faire avec ce qui existe ou bien
pouvons-nous créer ce à quoi nous aspirons profondément ? Les gens ont eu besoin
de voir autre chose. De sentir le souffle d’un vent nouveau et différent.
A l'image de ce qui s'est passé dans le football, il pourrait se passer la
même chose sur le plan politique. Le Congo a besoin d'un vent nouveau. Aux
jeunes de surmonter la situation qui les affecte et de se prendre en main pour
en créer le souffle. L'heure est à la Renaissance du Congo.
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