C’est une question qui n’est pas
facile à répondre sans faire des recherches sur le sujet. Il y a tellement
d’associations de jeunesse dans notre pays, différentes les unes des autres
avec des inspirations différentes, des motivations et d’objectifs différents.
Il y a par exemple des associations de jeunesse qui en réalité n’ont que les
membres des bureaux qui parfois ne sont que des amis simplement. On ne peut
faire jouer un rôle majeur à une association, si la façon dont elle a été
constituée, la façon dont elle fonctionne ne correspondent pas aux principes
démocratiques. Parce que quelqu’un qui n’est pas démocrate ne pourra aider à
améliorer la démocratie. Le problème ne semble pas être un problème
d’associations de jeunesse seulement mais plutôt un problème de la société
Congolaise dans sa globalité. Et la RDC a besoin d’une refondation de
l’ensemble des structures y compris les associations de jeunesse pour faire
avancer la démocratie.
Néanmoins, les vraies associations
de jeunesse pour la démocratie doivent viser à encourager l’implication des
jeunes dans le processus démocratique au niveau local, régional voire global.
L’objectif de ces associations est de fournir aux jeunes des idées sur la
démocratie et des expériences à ce sujet et de susciter la création de nouveaux
réseaux nationaux et transnationaux, ainsi que l’échange de bonnes pratiques.
Elles doivent être des projets jeunesse qui renforcent la compréhension qu’ont
les jeunes du mode de fonctionnement de la démocratie, les aidant à tirer au
mieux parti de leur droit à participer aux structures décisionnelles de la
société démocratique. Des projets jeunesse qui devraient mettre l’accent sur
des thèmes tels que la citoyenneté Congolaise, la participation active de la
jeunesse, la diversité culturelle, l’inclusion sociale, la lutte contre
l’ethnocentrisme ou le régionalisme, l’avenir de la RDC ou d’autres priorités
en matière de coopération dans le domaine de la jeunesse. Ce qui pourraient
viser le développement d’actions destinées à soutenir un dialogue structuré
entre les décideurs et les jeunes ; conduisant à un processus axé sur les
besoins et attentes spécifiques des jeunes avec comme objectif de promouvoir un
sens du "Congolais" parmi les jeunes de toutes les couches de la société et de
les encourager à participer au processus démocratique. Une action que je peux
classer en trois principaux types d’activités dont les échanges de jeunes, les
initiatives de jeunes et les projets jeunesse pour la démocratie.
Solutions
La Jeunesse, qui exige une RDC
démocratique, doit se mettre au travail pour sa consolidation. Cette prise de
conscience et le combat qu’elle nécessite ne sont point l’affaire de la
Jeunesse à elle seule, mais à l’ensemble des forces et acteurs qui se sont
assignés comme mission de bâtir une RDC Unie, Prospère et Démocratique. Le
processus de démocratisation enclenché depuis quelques années a été une
opportunité pour l’amélioration d’un mieux vivre ensemble dans notre pays. La
décentralisation doit consister elle aussi à approcher le citoyen de sa
communauté afin de mieux participer au développement de son milieu à travers
les associations de jeunesse et autres ONGS. Ainsi, en l’espace de quelques
années, la démocratie aura ouvert une ère d’expression des libertés et des
droits et permettra à la jeunesse Congolaise de mûrir et de multiplier les
initiatives en vue de sa plus grande participation au processus de gestion et
de développement national.
Il faudra aussi l’élaboration d’une
Politique Nationale de Jeunesse qui s’inscrit dans le cadre global de la lutte
contre la pauvreté et pour l’épanouissement de la jeunesse. La jeunesse
Congolaise doit prendre courage et des initiatives pour incarner des projets
qui puissent à la fois entraîner, dynamiser et rassembler cette frange de la
société afin de lui permettre de participer aux processus de consolidation de
la démocratie et de la décentralisation pour une RDC économiquement prospère.
Elle doit aussi participer activement au processus de construction nationale
selon les moyens et principes qui excluent son instrumentalisation et qui
favorisent et orientent son action dans le sens du progrès social.
Il est enfin plus que nécessaire de
voir dans la gestion quotidienne de ces organisations (ONG publiques ou
privées), la transparence, l’intégration de plusieurs secteurs de la société
dans la gestion et une participation active dans le processus décisionnel.
C’est pour moi, un moyen sûr pour la jeunesse de s’orienter vers la
consolidation de la démocratie et la promotion de l’intégration africaine.
Un article de Jean Félix Mwema Ngandu
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